Rangées dans leur housse, mais jamais pour longtemps, les baguettes de sourcier musical de Guts se sont à nouveau affolées, marquant cette fois avec insistance l’Afrique.
Laissant son instrument le guider vers celui qu’il pressentait être la prochaine signature de son label Pura Vida Sounds, le beatmaker-producteur s’est retrouvé nez à nez avec une vieille connaissance : Pat Kalla aka la voix du Voilààà Sound System, aka celui avec lequel il avait croisé le funk sur son album Philantropiques et le titre Sweet Daddy.
Convaincu de le suivre en studio, Pat, accompagné de son Super Mojo célèbre cette collaboration en décapsulant La Canette. Groove long en bouche, notes acides de synthés et attaques de guitares précises, malgré l’amertume de ses paroles, une boisson qui convient à toute heure de la journée et qui redonne force aux jambes les plus engourdies. Chahutée par son voyage au fond du sac musical de Pat, secouée par les syncopes du beat elle répand dès ouverture sa mousse funk dans tout le sillon de la face A.
Troquant la gabardine beige du commissaire Joss contre un toghu coloré, Kalla et son Mojo revisitent en face B le Requiem Pour Un Con de Gainsbourg. Le groove martial, sombre et hypnotique laisse sa place à une production afrodisco polyrythmique, ceinturée par une basse véloce. Plus qu’une reprise, ils effectuent là un véritable détournement.
Un détournement piloté par Pat Kalla et son Super Mojo, avec, sur la banquette arrière, Serge Gainsbourg et Jean Gabin installés comme deux pachas.
Tucked away in their cover, but never for long, Guts’ musical eyebrow wands have once again panicked, this time aggressively marking Africa.
Letting his instrument guide him towards the one he felt was the next signature of his label Pura Vida Sounds, the beatmaker-producer found himself face to face with an old acquaintance: Pat Kalla aka the voice of the Voilaaa Sound System, aka the one with which he crossed the funk on his album Philantropiques and the title “Daddy Sweet”.
Convinced to follow him in studio, Pat, accompanied by his Super Mojo celebrates this collaboration by decapsulating La “Canette”. Long groove in the mouth, acidic notes of synths and attacks of precise guitars, despite the bitterness of his words, a drink that suits every hour of the day and that strengthens the legs most numb. Heckled by her journey to the bottom of Pat’s musical bag, shaken by the syncopes of the beat, she spreads her funk foam from the very beginning into the A-side furrow.
Bartering the beige trench coat of Commissioner Joss against a colorful toghu, Kalla and his Mojo revisit on the B side the “Requiem Pour Un Con” de Gainsbourg. The martial groove, dark and hypnotic leaves its place to a polyrhythmic afrodisco production, surrounded by a low velocity.
More than a recovery, they are making a real diversion.
A hijacking driven by Pat Kalla and his Super Mojo, with Serge Gainsbourg and Jean Gabin sitting in the back seat like two “Pachas”.