Kenny Dorham‘s Matador can safely claim the all too common distinction of being a classic among jazz connoisseurs while virtually unknown to the casual listener. Dorham is joined here by Jackie McLean, Bobby Timmons, Teddy Smith, and J.C. Moses, all of whom deliver outstanding performances. More than anything, this session is perhaps best known for including a stunning version of McLean‘s composition “Melody for Melonae,” used less than a month earlier on his groundbreaking Blue Note LP Let Freedom Ring. For this session, though, the tune is renamed “Melanie” and, if not better, this version at least rivals the take under McLean‘s leadership. For starters, the addition of another horn adds some tonal depth to the proceedings, a situation arguably lacking in the tune’s earlier recording. Also of note is what has to be Bobby Timmons‘ most intense moment on record. One rarely has the opportunity to hear Timmons dig and scrape as hard as he does during this solo, and his barely audible vocal accompaniment (à la Bud Powell) only helps to prove this point. This is a case where a performer not commonly associated with seriously stretching out goes at it with a life-affirming fervor, making “Melanie” a treat for listeners who revel in emotional performances. Other highlights include the opener, “El Matador,” a 5/4 number that, frankly, fades out just when things were getting good, and the otherwise unaccompanied Dorham/Timmons duet, “Prelude.” A fantastic session by any standard. (Courtesy of www.allmusic.com)
Le ‘Matador’ de Kenny Dorham appartient à la triste mais malheureusement courante catégorie des « classiques pour les connaisseurs de Jazz mais restant inconnu pour le commun des mortels ». Pourtant Dorham est rejoint pour cette session par rien moins que Jacki Mc Lean, Bobby Timons, Teddy Smith, et JC Moses qui livrent tous une prestation impressionnante. Plus que tout, cette session est légendaire pour la version du classique de Mac Lean « Melody pour Melanie », qu’il a gravé un mois plus tot sur son fondamental album Blue Note « Let freedom Ring ». Ce titre, simplement appellé ici « Melanie », est, si ce n’est mieux, au moins aussi bien que celle de Mac Lean. En effet, dès le début du titre, les cuivres supplementaires ajoutent une profondeur tonale au morceau ( ce qui manquait peut être sur la version anterrieure), puis Bobby Timmons joue une des plus belles partitions qu’il ait jamais gravé sur disque. Rarement on a pu l’entendre prendre des solos aussi intenses et ecorchés, et ses accompagnements vocaux ( à peine audible) sont la preuve de sa ferveur. Une ferveur partagée par tout le groupe afin de sublimer ce morceau. Un autre sommet de ce disques est le titre d’ouverture « El Matador », un 5/4 qui malheureusement se termine trop tôt tellement l’auditeur est transporté par le groove du titre. Sans parler du duo Dorham / Timmons sur « Prelude ». Bref, un session fantastique à faire écouter à tous !